Vous recherchez des grands crus de 1988 ? Vous êtes à la bonne adresse ! Retrouvez notre guide complet des vins de 1998. Une grande année pour le vignoble français que vous devez déguster dès maintenant !
LE MILLÉSIME 1998 À BORDEAUX
Finalement, le millésime 1998 n’est pas très différent de celui de 1997. Il va être bon dans l’ensemble avec les mêmes soucis climatiques sur le mois de septembre.
Le début du cycle de la vigne va bien démarrer, de manière homogène sur tout le vignoble. Les Bourgeons seront bien au rendez-vous et tout se passe pour le mieux. La suite va être tout aussi bonne, avec les mois de mai et juin sous un beau soleil permettant aux raisins de bien se développer. La floraison et la véraison se déroulent parfaitement et tout le vignoble se voit déjà produire un grand millésime. Fin août, les billes sont bien gorgées de soleil, elles auront presque toutes atteint leur maturité, surtout sur les merlots. Une peau épaisse va alors entourer ce nectar. Et ce fut une bonne chose, car de fortes pluies vont s’abattre sur le vignoble durant le mois de septembre. La maturité des raisins va être mise à rude épreuve, mais la qualité sanitaire ne sera pas remise en question grâce à cette peau épaisse qui va protéger les raisins. Les plus grands Châteaux vont effectuer un tri très sévère afin de ne garder que les meilleurs raisins et éviter tout risque de goût de pourriture. Les rendements seront donc plus faibles sur ce millésime 1998, mais la qualité est bien au rendez-vous.
• Sur la rive gauche, tout le monde s’en sort bien, mais les vins de Margaux et de Pessac-Léognan vont tout de même tirer un peu plus de matière que leurs voisins de rive.
• Sur la rive droite, que ce soit Pomerol ou Saint-Émilion, le merlot, très précoce, va fournir des vins riches en arômes et en velouté. Pour les amoureux de très grands vins, nous avons quelques bouteilles qui vont vous faire plaisir…
Petrus 1998, noté 99/100 par Robert Parker lance les hostilités. Plus besoin de présenter cette propriété qui est sûrement la plus belle de la rive droite. Avec plus de puissance, nous avons Château Lafite Rothschild 1998, qui signe l’excellence de Pauillac sur le millésime. Pour finir sur une note plus délicate, Château Angelus 1998 va vous surprendre par sa finesse et son élégance.
LE MILLÉSIME 1998 EN BOURGOGNE
Le millésime 1998 est un millésime de vignerons et parfois de chance où il faudra bien choisir ses bouteilles car la météo très capricieuse ne va pas aider nos vignerons. À l’image de Bordeaux, le cycle végétatif va se dérouler de manière classique, et les raisins vont commencer à prendre un peu de soleil. Malheureusement, pas mal de pluies vont tomber sur le vignoble, ce qui ne va pas rendre la tâche facile pour nos amis viticulteurs.
À cause de ces pluies, la qualité des vins sera plutôt hétérogène. Pour les vins rouges, la côte de nuit s’en sort le mieux avec des vins dotés d’une belle couleur et d’une bonne intensité. Il faudra tout de même bien sélectionner ses vins car à cause des fortes pluies sur la région, certains vins ne vont pas atteindre une maturité optimale. Vous allez donc avoir des Pinot Noir relativement légers, souples avec une finale fraîche pour les moins réussis, quand les autres auront une texture plus volumineuse, plus ample en bouche.
Même son de cloche pour les vins blancs. Quelques appellations sur la Côte de Beaune vont subir de la grêle, ce qui va abîmer les raisins et contraindre les vignerons à un tri intensif pour garder un jus de qualité. Les blancs du Chablisien gardent une belle fraîcheur qui les caractérise, alors que les vins un peu plus au sud sont bien équilibrés, riches et avec un joli potentiel de garde.
Pour les curieux, il nous reste quelques bouteilles d’un Grand Cru de Bourgogne. Le domaine Pierre Bourrée, sur l’appellation Corton. Ce Grand Cru produit sûrement le pinot noir le plus puissant de la Côte de Beaune.
LE MILLÉSIME 1998 SUR LA VALLEE DU RHONE
L’année 1998 va démontrer que certaines catastrophes peuvent être bénéfiques pour le vin.
Bon, il est vrai qu’au départ, les vignerons n’étaient pas de cet avis. La Vallée du Rhône va subir de fortes gelées, ce qui diminue la sortie en masse des bourgeons dans la vigne. À première vue, cela peut être désastreux pour les vignerons, qui ne vont pas pouvoir produire autant d’hectolitres que les années précédentes. Mais finalement, les bourgeons seront bien présents dans le vignoble, certes en moins gros volume, mais cela va permettre à ceux sortis de profiter du soleil et de moins partager ce que restitue la vigne. Les mois de juin à août sont magnifiques avec beaucoup de soleil et les raisins vont pouvoir gagner en concentration et en maturité. Les vendanges vont se réaliser dans de très bonnes conditions et ce sont des raisins, certes, en moins grande quantité, mais des raisins sains et très mûrs qui entreront dans les chais. Que ce soit en Vallée du Rhône septentrionale ou méridionale, les vins sont de grande qualité. Attention tout de même aux vignerons un peu trop gourmands en sucre, qui vont chercher une « surmaturité » au détriment de l’équilibre, mais bon… Les meilleurs d’entre eux ont sû vendanger au bon moment.
Nous avons des superbes bouteilles sur la région, avec notamment un Hommage à Jacques Perrin du Château de Beaucastel 1998, noté 100/100 parker, accompagné par la Landonne de E.GUIGAL 1998, noté aussi 100/100 Parker. Et pour finir en beauté, il nous reste du Méal en Hermitage blanc de 1998. Du miel en bouteille.
LE MILLÉSIME 1998 DANS LE RESTE DE LA FRANCE
Le millésime 1998 va laisser bien des souvenirs aux vignerons, et pas seulement par ce que nous sommes Champions du monde !!
Il va être marqué par des alternances climatiques très fortes, avec une floraison qui prend de l’avance, puis de fortes pluies au moment des vendanges. Pas mal de paramètres qui vont mettre à mal nos copains viticulteurs. Cependant, de manière générale, le millésime 1998 sera un bon millésime un peu partout en France.
En Champagne, le mois d’août fut crucial pour la vigne et le vignoble enregistra des températures très hautes, voir presque trop hautes car certains raisins vont même griller.
Le Pinot Noir va produire des jus de caractère et amples quant au Chardonnay la délicatesse sera le mot d’ordre.
En Alsace et en Loire, l’année fut bonne, sans plus et ce sont encore une fois les meilleurs riesling qui vont sortir du lot pour l’Alsace, quant au Cabernet Franc, ce dernier va garder une bonne fraîcheur et offrir un potentiel de garde intéressant pour les belles cuvées.
Le Sud-Ouest va lui aussi tirer son épingle du jeu avec des jus de très bonne qualité.
Les Malbec sont puissants avec une belle acidité, qui leur assure un beau potentiel de garde.
